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La Révolution à NONARDS

sources: La révolution à Nonards par Albert Massonie

extrait de la revue félibréenne et régionaliste Lemouzi

13, place nationale 19000 Tulle

 

 

A la révolution, le 5 mars 1794 le citoyen Lazèche, agent national du district de Brive donna l'ordre de détruire les châteaux ainsi que " tout signe royaliste ou féodal" de même que les signes extérieurs au culte. Estimation fut faite des biens de l'église, le linge tout d'abord (aubes, surplis, et autres  nappes ) puis les croix, chandeliers, benitier et goupillon etc....Le tout fut soit expédié qui à Brive qui à Tulle soit saccagé et brûlé sur place .

 Le citoyen Lanot jugeant néfaste le rôle que jouaient les cloches dans la commiune,  fit descendre les deux grandes cloches et les expédia à Brive. Il ne resta que la petite cloche qu'il jugea necessaire de conserver mais dont il fit descendre le battant qui fut confié à Jean Malmartel dit "La Saigne"; Ce qui ne dut pas plaire à tout le monde puisque quelques jours plus tard, le battant fut dérobé  au citoyen Malmartel et remis en place. Pareille conduite indigna le Conseil Général qui dressa procès-verbal.

 

 Sous l'injonction du citoyen Lacoste de Brive affublé d'une bande venue de Beaulieu et de ses environs, maire et municipaux ,s'attelèrent à saccager "l'autel de la dérision, la chaire du mensonge, et les statues de la superstition": Jean Peyrissac dit Capduc scia le Christ en morceaux; Jean Farges renversa le tabernacle et brisa les confessionnaux; Hugues Noual grimpa sur une échelle bien décidé à renverser la Vierge Marie ce qu'il fit si ardemment qu'il la suivit jusque dans sa chute. Le presbytère fut dévasté, sa cave pillée. 

Quelques jours plus tard, la municipalité honteuse des profanation auxquelles elle avait participé, dressa un procès-verbal de protestation contre ce qui venait de se commettre. 

Cependant, deux pieuses personnes, François Massalve, et Madeleine Veyssière dite "la Menette" ne prirent pas part à la furie ambiante. Ils  vinrent à l'église ramasser en catimini  les débris qu'ils cachèrent et qu'ils remirent au curé M de Monclar une fois la tourmente apaisée.

 

Les châteaux ne furent pas épargnés, le 3 février 1794, le château d'Arnac fut mis à sac on en brisa les créneaux, demantela les tours, enfonça planchers et cloisons, les papiers quant à eux avaient déjà été brûlés en place publique avec notamment ceux de l'église. Quatre citoyens furent désignés comme fermiers des biens du château.

. En ce qui concerne le château d'arche, son propriétaire Jean françois d'Arche fut guillotiné à Tulle le 5 avril 1794. Les biens qu'il possédait mis sous scellés furent vendus au profit de la nation.

Le propriétaire du Château de Bouix, Jean Baptiste de Fieux  ayant émigré, la municipalité proceda à l'inventaire des maigres biens qui restaient au château. Le 3 octobre sa femme et trois de ses  enfants furent arrêtés .

La chapelle de la St Roch de la garnie fut confisquée en 1789 au profit de la nation. Elle fut acquise par marie Bordes qui s'en dessaisira quelques temps après au profit des villages de la Garnie, du Bouix et du Chauze qui la rendirent au culte.

 

  

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